Commençons par la genèse.
Comme beaucoup de salariés français (ben oui, on est le pays le plus râleur paraît-il), je râlais de temps en temps (en vrai, souvent, mais chut) en me plaignant de ma boîte et de mon job.
Mais vous le faites aussi, non, please rassurez-moi! Oh, et puis après tout, j’assume.
J’aimais bien ma boîte sur certains côtés (mes missions, des collègues et ma liberté dans ma gestion des dossiers et des pauses de congés, non négligeable cette liberté). Et puis j’ai eu la chance, sur ces 23 ans, d’occuper plusieurs postes où j’ai appris de nouveaux métiers et connu de vrais moments de partage et de joie. D’anciens collègues qui ont quitté l’entreprise font d’ailleurs partie aujourd’hui de mon cercle intime.
Et puis, est arrivé un nouveau hiérarchique
et là patatras. Mais bon, ne passons pas de temps sur lui, cela n’en vaut pas la peine. Nous dirons juste que nous avions des valeurs opposées et donc non co-habitables!
Après quelques mois de collaboration, mon corps a dit stop. S’en est suivi un arrêt maladie de 3,5 mois.
Comme dans toute situation difficile dans la vie, il y a toujours un côté positif. Cette personne que nous représenterons avec ce mug, (Ooh, si on peut plus rire!)
m’a amené à réfléchir sur ce que je voulais vraiment faire de ma vie professionnelle. Alors, je ne vais quand même pas lui dire Merci, mais il a été l’élément déclencheur.
Je n’ai pas pris cette décision sur un coup de tête. La réflexion a duré plusieurs mois. A 48 ans, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais.
Si je ne le fais pas maintenant, je resterais dans cette boîte jusqu’à ma retraite et aujourd’hui je n’ai plus de plaisir à aller travailler. J’ai l’impression d’être un mouton de Panurge qui va au travail parce qu’il doit y aller. C’est comme ça. That’s life !
Sur un plan financier, j’ai de l’argent de côté grâce à un 2ème job. Et ce départ me donne droit à 2 ans de chômage et à 1 an de mutuelle et sécurité sociale. Je ne suis pas quelqu’une qui profite du système. Je me repose sur la Loi de modernisation du marché du travail de juin 2008 pour prendre le temps de trouver une voie qui corresponde à mes valeurs.
Et puis je ne m’inquiète pas, du travail je vais en trouver. L’objectif n’est pas de retrouver un CDI mais plutôt un CDD ou des interims en attendant de voir plus clair sur ce que je souhaite faire jusqu’à la retraite.
J’avais fait une simulation qui me donnait l’âge de 67 ans pour avoir droit à la retraite. Sic, encore 19 ans. Alors j’ai eu envie d’avoir du plaisir dans ce que je fais pour moi et aussi pour ceux avec qui je travaillerais.
J’ai conscience que ma situation personnelle est favorable à cette décision. J’ai la santé, j’ai de quoi vivre plusieurs mois sans inquiétude et j’ai la volonté d’y arriver.
Je pense que nous sommes tous capables de changer de vie que ce soit professionnelle ou personnelle.
L’important est d’être bien entouré, de mûrir sa décision et de se préparer !
Quand j’ai annoncé cette décision, autour de moi, il y a eu plusieurs réactions.
Dans mon entourage proche, j’ai été agréablement surprise par ma mère, qui est plutôt du genre : il faut travailler et qui m’a éduqué dans ce sens. Elle a écouté cette décision avec bienveillance et me soutient dans cette nouvelle page qui s’ouvre. Mon compagnon, après s’être assuré, que cette décision était mûrement réfléchie et que je ne pouvais plus continuer ainsi, m’accompagne également avec amour.
Et puis il y a les autres, certains amis, certains collègues qui crient « mais, tu es folle, totalement inconsciente ». Il y a ceux qui ne me parlent plus…
Une telle décision n’est pas sans impact sur notre psychique. 23 ans d’entreprise ne se balayent pas d’un revers de main. Je pense que c’est comme la retraite, il faut la préparer.
Plusieurs personnes, certaines ayant connu cette situation, me mettent en « garde » pour préparer cette nouvelle vie.
Quand on prend des congés, c’est sur une période déterminée et l’on sait que l’on va retrouver son job et ses collègues. Quand on quitte une entreprise, on ne sait pas réellement ce qui nous attend et surtout il n’ y a pas de retour en tout cas quand on travaille dans le secteur privé.
Ce qui est sûr, c’est que cela se prépare. Il est important d’envisager la suite, de se fixer des étapes et surtout de garder un réseau social.
Je vous invite à regarder cette petite vidéo sur « pouvoir, vouloir, falloir »
A suivre…
Bravo pour avoir le courage de tout quitter. Moi je n’ai que changé de fonction. Mais je garderai de très bons souvenirs de nos quelques années de travail commun. Et je te souhaite de trouver ce qui va t’éclater. Mais pour ça je te fais confiance. Tu as toujours été une battante.
Alors bonne route.
Elisabeth
J’aimeJ’aime
Merci Elisabeth. Changer de fonction est déjà une belle étape.
J’aimeJ’aime