Après le Musée Ny Carlsberg Glyptoteket, mon premier coup de coeur dans la ville de Copenhague
https://billetdebonnehumeur.blog/2018/06/26/la-belle-danoise-mon-top-3-a-copenhague-le-musee-carlsberg-glyptotek-1
voici mon 2ème coup de coeur : le Quartier Christianshavn.
Dans les quelques blogs que je lis avant de partir, le quartier n’est pas vraiment conseillé dans les choses à faire à Copenhague pour un court séjour. Pourtant les photos et le style de vie du quartier me donne envie de le visiter. On l’a donc programmé et on a bien fait. Ce quartier m’a beaucoup touché. Alors, oui c’est bien de se renseigner avant de partir, lire des blogs et des guides, surtout quand on ne reste que 2/3 jours dans un endroit mais je pense qu’il est important de suivre son envie et son intuition.
Un peu d’histoire (un tout petit peu) pour comprendre la genèse de ce Quartier Christianshavn. L’histoire commence en 1969. Un terrain de l’armée est abandonné et aucune reconversion n’est prévu par les autorités. Comme la nature n’aime pas le vide…. quelques hippies passent par dessus les clôtures du terrain et s’installent. Une communauté se forme. L’état danois qualifie alors cet endroit d’ « expérimentation sociale »
Après quelques difficultés (gangs, partis politiques, promoteurs), les habitants de ce quartier tirent leur épingle du jeu et sont aujourd’hui propriétaires du lieu. Ils sont aujourd’hui 10 000.
Ce que j’aime dans ce quartier :
- le côté baba-cool, « peace&love », rasta : la communion avec la nature, les maisons dans la pampa, une vie simple avec peu de choses, les couleurs, une ambiance particulière difficile à décrire, une sensation de liberté et de zénitude;
- pas de voiture! la visite se fait en vélo ou à pied;
- les jolies maisons faites de bric et de broc avec une vue magnifique sur le lac (Stadsgraven), certains vivent même sur l’eau dans une sorte de caravane flottante;
- les danois qui se retrouvent dans leur jardin et prennent le temps de vivre;
- la boutique de Design au coeur du quartier : des meubles et de la déco magnifiques, très design, avec l’atelier de fabrication sur place : on a envie de tout acheter et de redécorer l’ensemble de son intérieur.
Les habitants entretiennent eux-même les berges, la gestion des déchets du quartier. Et franchement, ils sont un exemple. Tout est très bien entretenu, propre, pas de papier au sol, des berges impeccables : on devrait s’en inspirer dans nos villes et nos campagnes.
Ils paient une taxe d’habitation, l’eau et l’électricité à l’état. Ils ont leur propre monnaie et leur drapeau (3 points jaune sur un fond orange).
Ce que j’ai moins aimé dans le Quartier de Christianshavn :
- la rue où l’on vend le cannabis (Pusher Street). La vente est tolérée dans ce quartier, mais je ne m’y suis pas sentie à l’aise. Chacun y vend son cannabis sur un petit stand et les consommateurs fument sur la terrasse du café central. Nous y avons mangé. L’ambiance est zen et les personnes ne semblent pas être en sur-consommation! Nous n’avons pas ressenti d’insécurité contrairement à ce que l’on pourrait penser.
- les marchands et boutiques de fringues trop touristiques à mon goût mais qui leurs permettent de vivre (par contre, j’ai adoré leurs looks, mon côté baba refoulé sans doute).
Ce qui m’a un peu dérangé, c’est que c’est un quartier où des personnes vivent réellement (ce n’est pas du cinéma) et que nous, touristes, on les regarde vivre, dans leur jardin, leur maison. Personnellement, je n’apprécierai pas.
Mais, je pense qu’ils s’en accommodent, déjà parce qu’ils sont « cool » et que cela leurs permet de faire tourner les quelques boutiques et marchés du quartier.
Les 3 grandes règles d’or à respecter à Christianshavn :
- pas d’arme;
- pas de violence;
- pas de drogue dure.
C’est vraiment agréable de flâner dans ce quartier de Copenhague. Il me semble que c’est un endroit unique. Je ne connais pas d’autres endroits gérés de cette façon. On a l’impression que le temps s’arrête et que l’on vit dans un autre monde, en tout cas très différent de celui où nous vivons.
Je me verrais bien y habiter quand je serai à la retraite : vivre de mon potager et me prélasser au bord du lac.
A méditer…